Introduction au Flash en mode manuel
Introduction au Flash en mode manuel
Voici un shooting avec Lola effectué l’année dernière, mais je ne voulais pas publier les photos sans un petit article. En effet, ce fut un grand pas dans ma découverte de la photo. Je pense que cet article sera utile à tous ceux qui comme moi découvrent peu à peul’utilisation des flashs, ou qui désirent se lancer dans : l’utilisation du flash en mode manuel ! (pour ceux qui savent déjà tous eh bien il y les photos 🙂 ; pour ce qui ne connaissent rien sur l’utilité d’un flash, rendez-vous ici pour une présentation générale sur les Flashs)
Il y a beaucoup de choses à dire, il s’agit donc d’une introduction qui sera complétée par de prochains articles.
Alors déjà, bonne nouvelle, avec un peu de méthode, c’est le mode manuel est au final beaucoup plus facile que le mode TTL (Through The Lense), en intérieur en tout cas, et parfois même en extérieur.
Pourquoi ? Car une fois le réglage idéal trouvé :
- toutes les photos de la série bénéficieront d’un éclairage idéal.
- le shooting gagnera alors en fluidité, plus qu’à se concentrer sur le sujet, la composition…
Résultat, plus besoin d’interrompre le modèle dans sa lancée, et donc moins de risque de rater les quelques expressions qui feront la différence.
Comment ? Voici la méthode que j’ai utilisé :
- On positionne le sujet, ou bien son remplaçant pendant les réglages.
- On positionne le ou les flashs (on commence avec un seul) par rapport au sujet:
- avec la bonne direction : je m’aide parfois d’une lampe de poche (ma super astuce), c’est beaucoup plus pratique pour visualiser l’influence de telle ou telle placement sur les ombres, leur placement, leur direction, longueur …
- à la bonne distance : sans entrer dans les détails pour le moment, si l’on souhaite plus de lumière, plusieurs solutions :
– augmenter la puissance du flash (de 1/16 à 1/8 par exemple)
– rapprocher le flash du sujet (ou le sujet du flash)
– ouvrir davantage l’ouverture du diaphragme (de f8 à f5.6 par exemple)
– augmenter la sensibilité (passer de iso 100 à iso 200 par exemple)
Pour vous aidez à effectuer ces réglages, vous pouvez vous aider de l’écran de votre appareil photo. Je trouve très utile d’activer les alertes de surexposition (toutes les zones sur-exposées clignotent à l’écran). Vous pouvez également utiliser l’histogramme, ou bien utiliser un flashmètre. Personnellement, j’utilise à présent un flashmètre afin de passer moins de temps sur les réglages, mais ce n’est pas indispensable. Il s’agit d’un petit appareil équipé d’une cellule sensible à la lumière (comme notre oeil) qui vous indiquera combien de lumière il a reçu et vous indiquera quelle ouverture du diaphragme choisir pour une exposition correcte (pour une sensibilité donnée).
Un point très important à retenir : le temps d’exposition n’a aucune influence sur la quantité de lumière reçue par le capteur (la rétine de notre œil) provenant du flash (si vous souhaitez connaitre quelques détails techniques et l’exception à la règle, lisez la note 1 en bas de page).
Il a en revanche de l’influence sur la quantité de lumière reçue de manière continue, d’une lampe par exemple ou la lumière du jour (bref la lumière ambiante). Et ça, c’est magique, cela permet de régler de manière indépendante la lumière sur le sujet avec le flash, et la lumière ambiante grâce au temps d’exposition (encore un article à rédiger :)).
Voici d’autres photos de la même séance, sans toucher les réglages (ou très très peu):
Matériel utilisé : Canon EF Téléobjectif 85 mm f/1.8 USM/Flashs/Yongnuo YN-622C Déclencheur Sans Fil
Voilà, j’espère que cette introduction n’est ni trop rapide ni trop longue, difficile de choisir dans quel niveau de détail entrer. Si ce n’est pas claire, ne vous inquiétez pas il y aura d’autres articles ! J’espère en tout cas vous avoir apporter des petits éléments qui vous aideront.
Note 1 : En effet, la puissance d’un flash, c’est la durée de son éclair : plus la durée est faible plus la quantité de lumière est faible, plus il est long, plus la quantité de lumière est importante. La durée d’un éclair est en général comprise entre 1/20000s (à puissance minimale) et 1/250s (à puissance maximale). Donc, tant que votre temps d’exposition est égal ou plus long que 1/250s, toute la lumière émise par le flash sera reçue par le capteur.
L’exception, c’est lorsque votre temps d’exposition est plus rapide que 1/250s, votre flash passe alors dans un autre mode de fonctionnement (HSS : High Sync Speed, cf ici paragraphe 3.4 ), dans lequel le flash sera obligé d’émettre des éclairs plus brefs donc moins puissant, auquel cas le temps d’exposition limite la puissance du flash.